Féminin ou Masculin
A l’heure des interrogations sur l’identité sexuée, l’identité de genre, les transitions de genre, il nous semble nécessaire de revenir à ce que peuvent dire les théories psychanalytiques sur le masculin et le féminin. Cette distinction n’est pas donnée d’emblée pour un petit d’humain. Il n’y aura accès (ou pas) qu’au terme d’une lente évolution psychique, elle-même marquée par les différentes identifications qui façonneront son psychisme. Au travers de ces identifications, le social, la culture, l’environnement, sont bien présents.
C’est donc l’éducation, la culture, le social, qui confèrent à une personne son identité sexuelle au-delà de l’anatomie. La différence anatomique ne dit rien sur rien. La manière dont on s’identifie en tant qu’homme ou femme est indépendante de la réalité anatomique qui, elle, différencie les êtres vivants.
Si les psychanalystes peuvent parfaitement entendre que le masculin et le féminin sont des constructions sociales et psychiques, il est plus difficile de suivre les discours qui contestent la réalité d’un corps qui est soit garçon soit fille. En dehors des naissances hermaphrodites, la réalité du corps dit quelque chose d’une assignation incontournable à un sexe. Mais cela ne dit rien de plus. Il existe alors une singularité propre à chacun d’habiter psychiquement ce corps-là.